"Tant que tu vivras, cherche à t'instruire: ne présume pas que la vieillesse apporte avec elle la raison" Solon

Des chercheurs découvrent un nouveau groupe sanguin, le MAL

 

On réduit souvent les groupes sanguins aux quatre les plus communs: O, A, B et AB. Mais en réalité, il en existe plusieurs centaines, même s'ils sont souvent très rares. Désormais, le MAL s'est ajoutée à cette liste. Son intérêt? Il pourrait à l'avenir aider à sélectionner de manière plus ciblée les donneurs appropriés et ainsi sauver des vies. «C'est un grand succès et le résultat d'un travail d'équipe de plusieurs années», a déclaré dans un communiqué de presse la scientifique en chef Louise Tilley du NHS Blood and Transplant, soutenue par l'Université de Bristol. 

Comment ça marche?

L'équipe de chercheurs a pu identifier la protéine MAL comme porteuse de l'antigène AnWj, une macromolécule présente chez 99,9% de la population. Toutefois, les rares personnes qui ne possèdent pas cet antigène sont particulièrement vulnérables lors d'une transfusion sanguine. Grâce à cette découverte, il devrait être beaucoup plus facile d'identifier ces patients.

Dans la majorité des cas, les personnes souffrant de certaines maladies, telles que les maladies du sang ou le cancer, peuvent perdre cet antigène. Pour parvenir à cette découverte, les chercheurs ont analysé des échantillons remontant à 1972. Parmi ces derniers, se trouvait celui de la première femme identifiée comme étant AnWj-négative.»Le MAL est une très petite protéine aux propriétés intéressantes, ce qui l'a rendu difficile à identifier», explique Tim Satchwell de l'Université de l'Ouest de l'Angleterre à Bristol, en évoquant les difficultés rencontrées lors de l'analyse des échantillons dans le rapport. Nous avons dû suivre plusieurs approches d'analyse afin d'apporter les preuves nécessaires.»

L'importance de la découverte des groupes sanguins

Les chercheurs ont réussi à séquencer les gènes responsables de la protéine MAL. Ensuite, dans de rares cas, une mutation génétique conduisant à la négativité de l'AnWj a pu être mise en évidence.

«Le mystère génétique de l'antigène AnWj a été une énigme non résolue pendant plus de 50 ans. J'ai passé près de 20 ans de ma carrière à tenter de résoudre ce problème, confesse Louise Tilley. C'est une réalisation énorme que d'avoir établi ce nouveau système de groupes sanguins et d'avoir ainsi permis des soins optimaux pour des patients rares mais importants.»

Marian Nadler

blick.ch