Le chien produit-il davantage de CO2 en comparaison à une grosse voiture? C’est la question que soulèvent deux architectes dans une étude et leur conclusion est pour le moins inattendue
Dans la série «Je t'explique pourquoi», Valentina te révèle des infos insolites dont personne ne se doute. Cette semaine, elle te parle d'écologie.
Un couple de chercheurs a étudié l'empreinte carbone des animaux domestiques les plus répandus, en prenant en compte les ingrédients de leur alimentation et l'espace nécessaire à leur fabrication. Les résultats son bluffants.
Vous détestez les gros 4x4 mais vous aimez votre chien? Attention, il se pourrait bien que votre beau toutou soit lui aussi une machine à CO2 par son mode de vie et la nourriture que vous lui donnez.
Ils ont donc imaginé un mode de calcul un peu complexe afin de mesurer l'empreinte carbone nécessaire pour posséder un chien comme animal de compagnie. A moins que votre chien ne se nourrisse exclusivement de gibier qu'il chasse lui-même dans votre jardin, il lui faudrait en effet de la nourriture comme celle qu'on trouve dans les grandes surfaces au rayon chien. Et c'est précisément là que le bilan carbone se complique.
Dans leur étude publiée au New Scentist, les deux chercheurs mesurent la surface nécessaire pour produire la nourriture du chien en comptant toutes les étapes nécessaires à cette production. Ils la comparent alors à la surface nécessaire pour produire un gros Toyota Land Cruiser et circuler avec sur une distance de 10 000 kilomètres par an, en comptant sa consommation et la construction de la voiture. En terme de surface, le chien nécessite 0,84 hectares par an pour sa nourriture et le Land Cruiser, 0,41 hectares par an.
En admettant que cette méthode de conversion de l'empreinte CO2 en surface nécessaire soit valable -elle a été confirmée par une autre étude du Stockholm Environnent Institute- cela signifierait donc qu'un chien possède une empreinte carbone deux fois plus importante qu'un gros SUV qui se contente de petits trajets urbains.
A noter que cette étude s'intéresse aussi aux autres animaux de compagnie: un chat serait un peu plus écolo, son empreinte carbone annuelle serait comparable à celle d'une Volkswagen Golf. Celle d'un hamster serait de l'ordre de l'écran plasma et celle d'un poisson rouge, de l'ordre de deux téléphones portables.
Vous vous moquez de l'empreinte carbone? Promenez donc votre chien au volant de votre SUV. Dans le cas inverse, songez peut-être à le manger...
Valentina San Martin