"Tant que tu vivras, cherche à t'instruire: ne présume pas que la vieillesse apporte avec elle la raison" Solon

Coronavirus 2019-nCoV : la carte de l'épidémie en temps réel


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Symptômes ?

Certains sont similaires à ceux du Sras, selon les travaux de scientifiques chinois publiés par The Lancet, basés sur les 41 premiers cas repérés en Chine.

Tous ces patients avaient une pneumonie, la quasi-totalité avait de la fièvre, les trois-quarts toussaient, plus de la moitié avait des difficultés respiratoires. Mais « il y a d’importantes différences avec le Sras, comme l’absence de symptômes affectant les voies aériennes supérieures (nez qui coule, mal de gorge, éternuements) », analyse l’auteur principal de ces observations, le Pr Bin Cao.

L’âge moyen des patients est de 49 ans, 30 d’entre eux sont des hommes et 27 s’étaient rendus au marché de Wuhan, d’où est partie l’épidémie. Enfin, près d’un tiers a présenté une détresse respiratoire aiguë.

Transmission d’humain à humain ?

Le risque de transmission d’humain à humain ne fait aujourd’hui plus de doute. Reste à connaître son intensité. « Le problème, c’est que nous n’avons pas encore assez de données pour déterminer précisément le taux de reproduction de base de cette maladie », souligne le Pr William Keevil (Université de Southampton, Angleterre).

Utilisée en épidémiologie, cette unité désigne le nombre moyen de cas provoqués par un seul patient atteint d’une maladie transmissible. « Si ce taux est élevé et que le virus mute à l’avenir vers une forme plus dangereuse, cela deviendrait préoccupant », selon le Pr Keevil. La période d’incubation (entre l’infection et l’apparition de symptômes) est estimée à deux semaines maximum.

Origine ?

Les chercheurs estiment que ce nouveau virus provient probablement des chauve-souris, comme celui du Sras, avec lequel il partage 80 % de similitudes sur le plan génétique. Mais on ne sait toujours pas quel animal l’a transmis à l’homme. Mercredi, une équipe chinoise a émis l’hypothèse que cela pourrait être le serpent, mais cela a aussitôt été contesté par d’autres experts, qui penchent plutôt pour un mammifère. Identifier cet animal est important, car cela pourrait contribuer à juguler l’épidémie.

Dans le cas du Sras, l’animal en cause s’était avéré être la civette, mammifère dont la viande est appréciée en Chine. « C’est en interdisant la consommation des civettes et en fermant les fermes d’élevage qu’on avait pu prévenir toute réintroduction » du virus, rappelle le Pr Arnaud Fontanet, de l’Institut Pasteur à Paris. A l’inverse, l’une des raisons pour lesquelles l’épidémie de Mers se poursuit est le fait que le réservoir du virus est le dromadaire, un animal domestique.

Comment se protéger ?

Autorités sanitaires et scientifiques mettent en avant l’importance des « mesures-barrières », efficaces pour d’autres maladies virales comme la grippe : se laver les mains fréquemment, tousser ou éternuer dans le creux de son coude ou dans un mouchoir dont on se débarrasse ensuite, éviter de se toucher le visage (nez, mains, bouche)…

En outre, si un cas est avéré, le patient doit être placé à l’isolement pour éviter la contagion.

« Etant donné qu’un grand nombre de malades du Sras et du Mers ont été infectés dans des lieux de soins, il faut prendre des précautions pour éviter que le virus se propage dans les établissements de santé », écrivent des scientifiques internationaux dans un commentaire publié par The Lancet.

Egger Ph.