"Tant que tu vivras, cherche à t'instruire: ne présume pas que la vieillesse apporte avec elle la raison" Solon

Gare au cyanure qui se trouve dans le noyau de l'abricot !


L'abricot n'a rien de dangereux. Par contre son noyau contient une petite amande blanche aux propriétés toxiques. Image: iStock


En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient d’officiellement tirer la sonnette d’alarme à propos d’un «risque d’intoxication au cyanure»… lié aux abricots. Et ça n’a rien d’une blague.

Le fruit lui-même n’est pas en cause. Mais dans son noyau se cache une graine, une petite amande blanche et amère. Qu’on trouve dans certains commerces bio ou facilement sur Internet. Or ces amandes d’abricots connaissent un certain engouement, principalement car on leur prête parfois des vertus anti-cancer.

Des convulsions au coma

Résultat, certains en avalent beaucoup. Or une consommation à forte dose, écrit l’Anses, «peut conduire à des signes d’intoxication aiguë tels que des convulsions, des troubles respiratoires, une diminution de la fréquence cardiaque, une perte de connaissance, voire un coma».

Un risque qui n’est pas théorique. La France n’a pas enregistré de décès ou de cas grave. Mais tout de même 154 contaminations depuis 2012, détaille Le Parisien. Avec des «vertiges, des malaises, des céphalées, des troubles digestifs, des palpitations cardiaques, ou encore une gêne respiratoire.» Un homme de 87 ans a même fait un malaise cardiaque après avoir avalé 40 de ces amandes en un jour.

Aucun effet bénéfique prouvé

Comment est-ce possible? Parce que l’amande d’abricot contient un composé naturel, l’amygdaline. Qui sous l’effet d’une enzyme de notre système digestif a la fâcheuse propriété de se transformer en cyanure après l’ingestion.

La morale? Une amande pour parfumer des pots de confiture, pas de problème. Mais sinon un adulte ne devrait pas en avaler plus de trois par jour. D’autant que le risque ne mérite pas d’être couru. Car, souligne l’Anses: «il n’existe aucune preuve scientifique de leur intérêt dans le traitement curatif ou préventif du cancer»…