"Tant que tu vivras, cherche à t'instruire: ne présume pas que la vieillesse apporte avec elle la raison" Solon

Eviter les lipides ou limiter les glucides ? La science ne voit aucune différence


Moins de glucides ? Moins de lipides ? Depuis la naissance des régimes amaigrissants, les deux écoles s’opposent. Une étude publiée mardi dernier dans le Journal of the American Medical Association, tend à démontrer que le résultat est le même, que vous ayez décidé de vous priver de charcuterie ou de faire une croix sur les desserts.

Les chercheurs ont étudié 609 personnes âgées de 18 à 50 ans, dont 57 % de femmes. Pendant un an, une partie des participants a suivi un régime comportant peu de graisses, l’autre une alimentation pauvre en sucres. La perte pondérale moyenne a été de 5,9 kilos dans chaque groupe. Certains ont perdu beaucoup plus (jusqu’à 27 kilos), d’autres ont grossi (jusqu’à 9 kilos).

Des gènes associés à la production de protéines

Les scientifiques ne sont pas parvenus à établir un lien entre le régime suivi et une perte de poids plus importante. Au terme de l’expérience, les chercheurs concluent : « Il n’y a eu aucune différence marquante dans l’évolution du poids entre un régime équilibré allégé en graisses et un régime équilibré allégé en sucres. »

Au cours de l’étude, « une partie du génome des participants a été séquencée afin de chercher la présence de gènes associés à la production de protéines modifiant le métabolisme des glucides ou des lipides ». Les participants ont également ingurgité du glucose à jeun pour mesurer leur production d’insuline.

Là encore, les résultats ont été ambigus : « Aucun des profils génétiques ni aucune sécrétion d’insuline de base n’ont été associés à des effets diététiques sur la perte de poids. » Au final, la seule stratégie qui semble avoir favorisé l’amaigrissement est celle du simple bon sens : consommer moins de sucres mais autant de légumes et d’aliments complets que possible.